Lors de la rencontre publique d’information du 27 mars dernier, le chef M. Gilbert Dominique a présenté à la population les détails entourant la mise en place de la Commission consultative sur la réalité sociale. La Commission a été créée dans l’optique de canaliser les énergies et les forces du milieu vers la réalisation d’une démarche globale, commune et constructive.

La Commission a pour mandat :

  • de procéder à des consultations visant à entendre les préoccupations des Pekuakamiulnuatsh sur la réalité sociale afin de solliciter et recueillir leurs pistes de solutions;
  • de proposer au Conseil un plan global d’intervention communautaire incluant notamment des stratégies et des priorités touchant la détresse sociale et particulièrement la problématique du suicide.

Sous la présidence du chef M. Gilbert Dominique, la Commission est composée des membres suivants : Mme Marie-Andrée Gill (Conseil des jeunes), M. Steeve Launière (Sécurité publique), Mme Mélanie Paul, Mme Sandy Raphaël, Mme Lorraine Robertson-Moar et Mme Marie-Anna Xavier.

Une importante phase de consultation est prévue dans le plan d’action de la Commission et pour laquelle les Pekuakamiulnuatsh seront très bientôt appelés à s’impliquer et à participer activement.

Signalons en terminant que cette démarche s’inscrit dans le cadre stratégique privilégié par le Conseil pour le présent mandat, plus précisément en ce qui concerne l’orientation touchant la réalité sociale : « […] Pekuakamiulnu Tshishe Utshimau entend mobiliser et concerter la communauté, l'organisation et les partenaires en vue d'assurer une meilleure et saine qualité de vie pour notre peuple sur les plans individuel et collectif. »

Le Conseil privilégie ainsi une démarche de mobilisation et de concertation visant à trouver, ENSEMBLE, des solutions durables aux problèmes qui affligent notre communauté, notamment en matière de toxicomanie, criminalité et violence, détresse, suicide, etc.

Quelques données
(source : Direction - Santé, services sociaux et loisirs)

Le taux de suicide à Mashteuiatsh est de 4 à 5 fois plus élevé que celui du Saguenay–Lac-Saint-Jean. De 1979 à 2006, 37 suicides sont survenus à Mashteuiatsh.

En 1993, Mashteuiatsh comptait trois fois plus (30 %) de buveurs à risque élevé que la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean (11 %) ou de l’ensemble du Québec (10 %).

En 2002, 32 % des adultes de Mashteuiatsh disaient avoir faire usage de drogue au cours de la dernière année, un taux légèrement inférieur à l’ensemble des communautés des Premières Nations (36 %) mais nettement supérieur à celui du Saguenay–Lac-Saint-Jean (12 %).

Mashteuiatsh compte 8 à 15 fois plus de signalements en protection de la jeunesse que le Saguenay–Lac-Saint-Jean ou l’ensemble du Québec. Le placement d’enfants suit la même tendance avec une proportion environ 15 fois plus élevée.