La saison de chasse au gros gibier s’amorce pour les Pekuakamiulnuatsh sur Nitassinan, leur territoire ancestral. Tout comme les activités de pêche et de cueillette, la chasse fait partie des droits ancestraux de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh. Les droits ancestraux autochtones sont d’ailleurs reconnus et protégés par l’article 35 de la Constitution canadienne et confirmés à plusieurs endroits par la jurisprudence.

L’activité de chasse au gros gibier est encadrée par le Code de pratique sur les prélèvements fauniques, un encadrement qui existe depuis de très nombreuses années et qui a fait l’objet d’une refonte en 2017. En vertu du code de pratique, les Pekuakamiulnuatsh sont tenus de se procurer un certificat d’identification pour la chasse au gros gibier. Des modalités concernant le territoire de pratique, une limite de récolte ainsi que des conditions d’admissibilité s’appliquent selon la période de chasse, dans une optique de protection et de pérennité de la ressource. Les agents territoriaux de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan assurent également une surveillance sur le territoire, selon un plan spécifique établi.

La période automnale de chasse au gros gibier a débuté le 31 août et se terminera le 28 octobre pour l’ensemble de Nitassinan, toutefois des règles de pratique particulières, notamment pour la chasse sur certains territoires structurés, font partie des mesures adoptées dans le code de pratique. Par ailleurs, de façon générale, le code de pratique prévoit aussi qu’un seul orignal par résidence soit récolté.

« Nous avons des droits inaliénables en matière de pratique d’ilnu aitun (activités traditionnelles). Nous avons fait le choix de voir à l’application d’un code de pratique et à une gestion de la faune s’inspirant des modes de pratique et des valeurs transmises par nos ancêtres, tout en maintenant le lien avec l’ensemble de Nitassinan qui est imprégné de la présence historique et des sentiers des familles ilnu depuis des millénaires », a expliqué Charles-Édouard Verreault, conseiller politique désigné au Territoire et aux Relations avec les Premières Nations.

« Notre approche et notre mode de gestion demeurent les mêmes. La chasse au gros gibier des Pekuakamiulnuatsh doit se faire de façon respectueuse et favoriser la cohabitation avec les autres utilisateurs du territoire, aspects sur lesquels nos chasseurs sont toujours sensibilisés. Les instances régionales et provinciales connaissent bien notre approche de cohabitation et notre ouverture à collaborer. Nous veillons d’ailleurs à maintenir des contacts réguliers avec tous les intervenants concernés », a également souligné le conseiller Verreault.

Toujours dans un objectif de protection et de pérennité de la ressource, la direction Droits et protection du territoire de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan collabore avec le ministère en fournissant différentes données liées au prélèvement faunique. Cette année, les chasseurs ilnu sont invités à collaborer à la récolte des incisives d’orignaux visant à établir la structure d’âge du cheptel dans la réserve faunique des Laurentides.

La Première Nation des Pekuakamiulnuatsh est située au Lac-Saint-Jean. Elle compte 6 761 membres dont plusieurs sont établis dans la communauté de Mashteuiatsh. Pekuakamiulnuatsh Takuhikan est l’organisation politique et administrative qui représente les Pekuakamiulnuatsh.