Une entente est intervenue le 26 novembre 2018 avec le Canada dans le dossier de la revendication particulière concernant l’inondation d'une partie des terres de la réserve de Mashteuiatsh suite au rehaussement du niveau des eaux du lac Saint-Jean en 1926.

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Cette revendication particulière avait initialement été déposée par Pekuakamiulnuatsh Takuhikan auprès du gouvernement du Canada en 1985. En 2016, suite aux délais imposés par la lenteur du processus gouvernemental, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan avait entamé une procédure judiciaire devant le Tribunal des revendications particulières.

L'entente conclue entre Pekuakamiulnuatsh Takuhikan et le Canada doit être entérinée d’ici les prochaines semaines par le tribunal. Elle prévoit le versement d’une indemnité de 11 956 375 $ par le Canada. Celle-ci représente la valeur actualisée (en dollars d’aujourd’hui) du montant qu’aurait dû recevoir la Première Nation pour l’inondation des terres de 1926 et pour les dommages en découlant.

Une revendication particulière est due à un manquement ou une faute du Canada dans sa gestion ou son administration des terres ou d’une propriété des Premières Nations. Lorsqu’une Première Nation estime que le Canada a manqué à ses obligations, elle prépare et envoie un document de revendication particulière dans lequel sont présentés les faits historiques ainsi que les allégations de manquements. La Première Nation doit également identifier les dommages ou pertes subies. Selon la politique du gouvernement fédéral, seules les pertes collectives des Premières Nations peuvent être compensées. Les pertes subies par des individus ne sont pas admissibles.

« Nous sommes extrêmement satisfaits de l’aboutissement de ce dossier de revendication particulière. Après tant d’années, nous pouvons enfin dire que notre patience a été récompensée. Je tiens à saluer le travail de nos équipes qui, malgré des délais interminables, ont su mener à terme ce dossier important. L’indemnité reçue sera versée dans les Fonds autonomes de notre Première Nation, qui sont dédiés à la collectivité et à son développement. L’utilisation judicieuse de ces fonds, en respect de nos règles et de notre loi sur l’administration financière, nous permet d’envisager le financement de projets et d’initiatives propres à nos orientations et priorités comme la langue, la culture et le territoire », a souligné le chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Clifford Moar.